Man of Steel

Man of Steel ne présente pas un Super-man qui découvre progressivement des pouvoirs, façon Spider-Man. Au contraire, le film prend le parti de nous plonger dès l'intro sur Krypton. De fait, cela n'aide pas à s'attacher aux personnages, on a davantage l'impression d'être à un bal costumé, façon Star Trek. Le film semble être d'un autre temps.

Malheureusement, passée l'intro, l'histoire sur notre bonne vieille terre n'est pas mieux racontée. La narration est barbante, avec des tonnes d’emphase au mépris de l'émotion, des messages trop appuyés et des personnages creux, stéréotypés et sans âme (notamment une Lois Lane insipide). Les justifications scénaristiques sont peu convaincantes (le S de Super-Man qui n'en serait pas un, les interventions d'un Russel Crowe censé être décédé, le sacrifice du père adoptif pour son chien, le casque des méchants comme talon d'Achille, ou encore la machine à gravitation et sa manière de la détruire, tout parait risible). A la rigueur, seule la méchante dadame, clone de Trinity, émerge légèrement. Mais c'est le déchainement cataclysmique d'explosion qu'on retiendra, le meilleur cache-misère étant de faire le plus de bruit possible. Dans ce domaine là, le film excelle.

En résumé, quand on est sur Krypton, cela passe pour un mauvais film de SF, et quand on est sur la Terre, on vire dans le film catastrophe à grande échelle. Le film cumule donc à la fois les défauts des films de SF bas de gamme et des films catastrophe comme on en voit tant (2012, Le jour d'après, ...). De plus, c'est assez mal filmé, des couleurs ternes, et un caméra tremblotante.

Faut-il en rajouter encore ? Juste que Zach Snyder n'est pas un cinéaste, et que je suis peut-être toujours le seul à croire que le scénariste de la dernière trilogie Batman/Christian Bale ne vaut pas un clou, pour preuve ce Super-Man.