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Un nouveau Star Wars, c'est souvent une avalanche de critiques des fans. Mais celui-là attire particulièrement les critiques, beaucoup de fans ayant eu une réaction épidermique. Et pourtant, je l'ai trouvé plus réussi que le précédent volet. On retrouve l'âme de Star Wars, mais aussi l'envie de faire preuve d'originalité (c'est justement ce qui irrite les fans). On reprochait au précédent son manque d'originalité, on sent que le réalisateur cherche ici à renouveler le genre et je trouve ça bien venu. De plus le parti pris graphique est une vraie réussite. Ajoutons que Luke Skywalker est enfin charismatique, et que même Kylo Ren a un personnage plus fouillé. Tout n'est pas parfait, malheureusement, car le scénario, comme souvent, ne casse pas des briques : un vaisseau qui cherche à fuir, c'est mince comme synopsis. Sans compter que les quelques morts et résurrections  du film sont mal gérées, arrivant souvent comme un cheveu sur la soupe. Enfin, tout l'arc narratif entre Finn et Rose est sans intérêt (et inutile pour l'histoire en plus) : or c'est presque un tiers du film, ce qui ne manque pas d'énormément ternir ce film.

D'abord réticent à aller voir ce film qui me semblait trop estampillé film familial, j'ai été agréablement surpris par l'inventivité de Chabat au service de son humour si particulier que j'apprécie souvent. Il y a des tonnes d'idées originales. Film familial, il l'est, mais c'est particulièrement réussi au point de pouvoir devenir un classique des films de Noël à la télévision. Tout n'est pas parfait, le film se perd sur la fin lorsque l'intrigue s'accélère, mais le plaisir est là.

Le film se veut mettre à l'honneur les femmes durant la première guerre mondiale, avec profusion de détails sur la vie à la campagne alors que les hommes en âge de faire la guerre sont sur le front. Si la portée documentaire du film est intéressante, fort heureusement, le réalisateur n'oublie pas de nous raconter une histoire, celle d'un amour contrarié avec une Iris Bry particulièrement remarquable pour son premier rôle. Parfois on tombe dans le travers dans le cinéma français d'auteur, avec des silences peu réalistes. J'ai en tête la scène de moisson, normalement pleine de vie, mais ici incroyablement silencieuse ce qui parait tellement irréaliste. Mais il n'empêche que c'est une très belle séance de cinéma. 

On a surement déjà vu la même histoire, sauf que le sujet traité ici n'est pas l'ascension d'une chanteuse mais d'une comique de stand-up. Et pourtant, je me suis laissé entrainé par cette histoire. Le milieu du stand-up en prend pour son grade. Mais c'est surtout la personnalité de l'actrice principale et la relation qu'elle entretient avec son père qui rendent le tout sympathique.

Le dernier film d'Yvan Attal est un petit bijou, probablement le meilleur film du réalisateur. C'est une sorte de Ridicule (film de Patrice Leconte) des temps modernes, où l'important n'est pas d'avoir raison mais de convaincre. Le film est donc extrêmement bien dialogué, certains dialogues étant tout simplement jubilatoires, plaisir qu'on ne pourra savourer qu'à condition d'avoir le goût pour la langue. Camilla Jordana et Daniel Auteuil excellent dans leur rôle, et les personnages dressés sont subtiles, pas stéréotypé comme on aurait pu s'y attendre, ce qui nous invite à réfléchir.

Curiosité, c'est Josh Whedon, le réalisateur du dernier Avengers, qui reprend au pied levé la réalisation abandonnée par Zack Snyder. Les deux équipes rivales des écuries Marvel et DC filmées par un même réalisateur, quelle ironie. C'est pas le tout, mais ça donne quoi ? Et bien c'est moins mauvais que Wonder Woman ou Suicide Squad. Mais c'est aussi moins sombre que Batman vs Superman. J'ai failli lui donner la moyenne mais à réfléchir aucun personnage ne m'a séduit. Superman est toujours le héros le plus puissant au monde mais aussi le plus lisse. Wonder woman est moins cruche que dans son propre film mais comme Superman (avec ses rayons laser qui sortent des yeux façon années 80), son pouvoir n'est guère impressionnant (je croise les bras, un point c'est tout). Je trouve Batman beaucoup trop lourd, engoncé dans son costume avec une musculature trop impressionnante en rapport avec son absence de pouvoir. Flash, lui, est une sorte de mixte entre Vif argent du pauvre (on a l'impression qu'il court sur un fond vert suspendu dans les airs ...) et Spider-man ( pour le coté adolescent blagueur tout pourri). Et je n'ose même pas parler de Cyborg et Aquaman, on se demande encore à quoi ils servaient. Bref, après une telle énumération, je ne peux pas attribuer au film la moyenne, même s'il se laisse regarder.

J'avais une réticence vis à vis du cinéma d'Olivier Marchal, après un MR 73 particulièrement noir et pessimiste. Ce thriller mêlant arnaque financière et univers de malfrat est moins noir que je le craignais au point de finalement me séduire. Malgré une fin dévoilée dès les premières minutes, l'histoire se suit avec plaisir, même si j'ai au fond de moi un peu de mal à croire  qu'un entrepreneur raté réussisse en quelques semaines à se reconvertir en grand spéculateur boursier. Un thriller de haute tenue, qui se permet même de rendre crédible un Michael Youn à contre-emploi, ce n'est pas un incroyable tour de passe passe ?

Quand Dupontel a présenté son film en avant-première, on voyait bien qu'il ne prenait aucun plaisir à la promotion de son film. Il était là parce qu'il n'avait pas le choix. C'est bien dommage, car son film, lui, est tout simplement excellent, et c'est bien ça qui compte. Beaucoup d'inventivité de mise en scène, la guerre 14-18 comme elle n'a jamais été filmée, beaucoup de poésie, que du tout bon. Plus le temps passe, plus le cinéma de Dupontel est assagi, et plus ses films s'améliorent, n'est-ce pas incroyable. Et si Dupontel ne souhaitait pas jouer le rôle principal, je trouve sa bonhommie un atout au service du film.

Knock ou comment le casting influe sur un personnage. Omar Sy a un tel capital sympathie qu'il rend le docteur Knock plus sympathique qu'il n'aurait dû être. Si la médecine y est tout de même dénoncée, on a de l'empathie pour le docteur, combien même son projet est ignoblement mercantile. Cela donne une comédie joyeuse mais je doute que cela respecte beaucoup la pièce de théâtre dont le film est tiré. C'est tout de même dommage alors qu'on avait l'occasion de mieux dénoncer cette vision si actuelle de la médecine érigée en religion de masse.

A la sortie de la projection, on a compris pourquoi il y a un tel clivage sur ce film entre la critique presse et la critique spectateur. L'école buissonnière est un film populaire et familial, pétri de bons sentiments. Les personnages sont attachants, l'histoire prenante. Le petit jeune joue très bien. Les images sont très belles, la nature magnifique. Du cinéma à la Jean Becker, rempli d'ondes positives. Mais je comprends aussi pourquoi il déplait, de part sa naïveté confondante. Tout le monde il est beau il est gentil, tout finit bien dans un happy end improbable et la nature est tellement peuplée d'animaux qu'on se croirait dans Blanche neige et les sept nain, un peu plus et les animaux chantaient. A voir en famille donc.